Couvent des Capuchos

Construit dans le respect de l'harmonie entre ce que les hommes et ce que Dieu construisent, le couvent, basé sur la nature, inséparable de la végétation, incorpore d'énormes blocs de granit aux bâtiments. On dit que Philippe Ier du Portugal (II d'Espagne), après avoir visité Sintra et le couvent des Capuchos en 1581, déclara que les deux endroits qu'il préférait dans tous ses royaumes étaient l'Escorial pour sa richesse et le couvent des Capuchos pour sa pauvreté : « Dans mes Royaumes, deux choses que je possède me plaisent particulièrement : El Escorial pour sa grande richesse, et le “Convento de Santa Cruz” pour sa grande pauvreté. »

Le bois qui l'entoure, qui a survécu à la déforestation graduelle des collines de Sintra, a été soigné et entretenu pendant des siècles par les frères qui vivaient dans le couvent. Il constitue donc un témoignage exceptionnel de la forêt primitive des collines de Sintra, composée principalement de chênes à feuilles caduques, avec des éléments de maquis méditerranéen, comme cette grande profusion de fougères, de mousses, d'épiphytes et de plantes grimpantes qui enveloppent et recouvrent tout dans un enchevêtrement dense de végétation. En raison de sa rareté, de son état de conservation et de l'importance de nombreux spécimens, ce bois représente un actif naturel important qui mérite d'être sauvegardé.