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Des familles attendent aux portes de la mine des nouvelles de leurs proches.
© Camille Detraux

La catastrophe de 1956 du Bois du Cazier

L'ingénieur sauveteur Marcel Hardy décrit la catastrophe du Cazier et les familles qui ont attendu aux portes pendant des jours dans l'espoir de nouvelles.

Comme chaque jour, le 8 août 1956, 275 mineurs se dirigent vers les profondeurs de la mine de Bois du Cazier. À 8 h 10, une catastrophe survient lorsqu'un mécanisme de levage est déclenché avant que le wagon de charbon n'ait été complètement chargé dans la cage. Deux câbles électriques à haute tension sont rompus, déclenchant un feu. Le feu est aggravé par les conduites d'huile et d'air abîmées par la cage mobile. Le monoxyde de carbone et la fumée se répandent le long des galeries. Quelques minutes plus tard, sept ouvriers parviennent à rejoindre la surface, enveloppés d'une épaisse fumée noire. Malgré de nombreuses tentatives de sauvetage courageuses, seulement six autres mineurs sont sauvés de la mine.

Les familles attendent aux portes de la mine dans l'espoir de nouvelles de leurs proches. – © Camille Detraux
Les familles attendent aux portes de la mine dans l'espoir de nouvelles de leurs proches. – © Camille Detraux

La catastrophe a déclenché une émotion et une solidarité sans précédent en Belgique et à l'étranger. La presse, la radio et la télévision ont rapporté les quinze jours d'angoisse qui ont suivi, les opérations de sauvetage avec l'aide de la Gare Centrale de Secours Houillères du Nord-Pas-de-Calais et le Centre de Sauvetage Essen de la Ruhr.

Les familles, femmes, mères et enfants s'accrochaient désespérément aux portes de la mine et à un maigre espoir. Malheureusement, le 23 août, les restes des 262 mineurs sont retrouvés et les fouilleurs déclarent qu'ils étaient « tous des cadavres » - tutti cadaveri. 12 nationalités étaient représentées parmi les morts, dont 136 Italiens.