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Les plus jeunes visiteurs du musée de la mine de sel de Wieliczka ont l'opportunité de découvrir le souterrain avec un guide unique, la princesse Kinga.
© Piotr Chwalba

La légende de Sainte Kinga

La naissance des mines de Bochnia et de Wieliczka est le sujet de la belle légende de Sainte Kinga, qui vécut au XIIIe siècle et devint la patronne des mineurs de sel. Kinga est une figure historique : fille du roi Béla IV de Hongrie et mariée au duc polonais qui régna sur Cracovie - Bolesław V le Chaste.

La légende raconte que quand elle était jeune fille en Hongrie, Kinga reçut une belle bague de fiançailles de la part du duc Bolesław de Pologne. Elle devait recevoir de son père une dot d'or, d'argent et de bijoux qui valait une fortune, mais elle lui confia que ce n'était pas ce dont ses futurs sujets avaient besoin, puisque le prince Boleslas était riche et son pays prospère.

Une dot de sel

Le père réfléchit alors longuement à la dot de sa fille sans que rien ne lui vienne à l'esprit. Il demanda à sa fille quelle sorte de dot elle souhaitait, et, après un instant de réflexion, Kinga demanda à son père la richesse du sel gemme, puisqu'il n'y avait pas de mines en Pologne et qu'elle savait que Bolesław et ses sujets l'apprécieraient. Son père l'emmena donc dans la plus grande mine hongroise de Maramureş et déclara : « Vous avez ce que vous avez demandé, vous trouverez les plus riches gisements de sel. » Mais Kinga était inquiète parce qu'elle ne savait pas comment déplacer toute la mine en Pologne. Alors elle leva les yeux vers le ciel pour demander conseil à Dieu. Après un moment, elle sut quoi faire. Elle ôta sa bague de fiançailles et la jeta dans le puits de la mine.

Image de St. Kinga peinte par Jan Matejko, peintre polonais de renom, et une sculpture de bas-relief de son mari, le duc Boleslaus, sont présentés dans le musée des salines dans la mine de sel de Wieliczka.  – © Artur Grzybowski
Image de St. Kinga peinte par Jan Matejko, peintre polonais de renom, et une sculpture de bas-relief de son mari, le duc Boleslaus, sont présentés dans le musée des salines dans la mine de sel de Wieliczka. – © Artur Grzybowski

Bientôt Kinga se rendit à la cour de Boleslas en Pologne, à Cracovie, où un grand accueil l'attendait. Certains de ses accompagnateurs dans le voyage étaient des mineurs hongrois. Sur le chemin, elle visita les terres de son futur duché. À un moment donné, près de Bochnia ou de Wieliczka, elle ordonna aux préposés de s'arrêter et leur indiqua où creuser. Mais les mineurs ne trouvèrent que de la roche et lui dirent qu'ils ne pouvaient pas creuser plus profond. La duchesse leur demanda alors d'ébrécher un morceau de la roche. L'un d'eux tendit à Kinga un morceau de roche blanche qu'elle reconnut comme une boule de sel. Elle leur ordonna de le briser et, à la surprise de tous, trouva sa bague de fiançailles à l'intérieur de la roche - celle qu'elle avait jetée dans le puits en Hongrie. Tout le monde s'agenouilla face à un tel miracle en comprenant que la dot demandée par Kinga - du sel gemme - avait miraculeusement été amenée en Pologne par sa bague.

La légende de St. Kinga est illustrée par un groupe de sculptures situé dans la salle de Janowice dans la mine de sel de Wieliczka.  – © Artur Grzybowski
La légende de St. Kinga est illustrée par un groupe de sculptures situé dans la salle de Janowice dans la mine de sel de Wieliczka. – © Artur Grzybowski

L'héritage de Kinga

Après son mariage avec le duc Bolesław, Kinga régna avec sagesse sur les Polonais qui l'aimaient beaucoup. Elle fut miséricordieuse, généreuse, sainte, et selon les sources traditionnelles, réalisa plusieurs miracles au cours de sa vie. Après la mort de son mari, elle se retira au couvent des Clarisses à Sącz, fonda des villages et développa le commerce avec la Hongrie. Les gens commencèrent à l'adorer après sa mort en 1292. Les mineurs commencèrent à croire qu'elle leur apportait bonne fortune dans leur recherche de sel et veillait sur eux dans leur travail quotidien dangereux. La scène d'un mineur avec un morceau de sel, agenouillé devant Kinga, est devenu un motif fréquent de peintures et de sculptures réalisées par des mineurs. Kinga fut béatifiée à la fin du XVIIe siècle et canonisée en juin 1999. Les Polonais, et les mineurs en particulier, l'honorent à ce jour.

L'histoire de la chapelle de Ste Kinga dans la mine de sel de Bochnia, en tant que lieu de culte, remonte à 1747. Depuis 2016, les reliques de la sainte sont conservées dans la chapelle. – © Artur Grzybowski
L'histoire de la chapelle de Ste Kinga dans la mine de sel de Bochnia, en tant que lieu de culte, remonte à 1747. Depuis 2016, les reliques de la sainte sont conservées dans la chapelle. – © Artur Grzybowski