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Patrick Malavieille est le président du Pont du Gard.
©Department of Gard

Protéger et promouvoir le Pont du Gard

En tant que président de l'institution publique du Pont du Gard, Patrick Malavieille est responsable de la protection et de la promotion de ce Site du patrimoine mondial vieux de 2 000 ans. Ici, il explique son lien personnel avec le site et les défis de cette tâche.

Quand a eu lieu votre première rencontre avec le Pont du Gard et que vous en souvenez-vous ?

P.M. : J'ai découvert le Pont du Gard lors d'un voyage scolaire quand j'avais environ dix ans. Je me souviens d'avoir été incroyablement impressionné par la taille des arches. À ce moment-là, je n'avais jamais imaginé que 45 ans plus tard, je serai à la tête de son organisme public.

Vous êtes le Président de l'Etablissement Public de Gestion du Site du Pont du Gard. Quels sont les avantages de cet organisme public ?

P.M. : Le conseil d'administration public apporte plus de rigueur et de vigueur au conseil d'administration. L'Etat, le département du Gard, la région Occitanie et les villages et villes environnants se réunissent pour définir les priorités politiques et donner un sens et une cohérence aux actions de l'organisme public. C'est essentiel si nous voulons atteindre l'équilibre nécessaire entre la préservation du monument et le développement du tourisme sur place. S'assurer d'un engagement et adopter une approche raisonnée du développement touristique pour le site du Pont du Gard prend du temps. À long terme, c'est dans l'intérêt du public.

Quelle est l'importance du Pont du Gard dans le département du Gard ?

P.M. : Le Pont du Gard existe, ici dans ce département, car il y a 2000 ans, une civilisation florissante qui s'étendait à toute la région méditerranéenne, a décidé de faire de Nîmes une des villes clés de l'Empire et de la moderniser. Le pont, qui a duré pendant des siècles, est un symbole du département et un totem pour le département du Gard. Il représente également une ressource économique importante. Avec plus d'un million de visiteurs par an, le tourisme est la principale source de revenus du département du Gard et du Pont du Gard, générant des retombées majeures en termes de travail et de ressources pour la région et le département. Le ministère reconnaît sa valeur ainsi que les défis et l'importance d'assurer sa durabilité. En conséquence, il soutient l'institution publique depuis un certain nombre d'années maintenant.

Comment réussissez-vous à protéger et à promouvoir un monument aussi populaire ?

P.M. : Le Pont du Gard a bénéficié d'un vaste programme de réhabilitation et de réaménagement, initié par le Département en 2000. Un certain nombre de bonnes décisions ont été prises à ce moment pour le préserver à long terme : abolition du trafic routier, reclassement des paysages naturels qui forment un écran de protection, bureaux d'accueil pour les visiteurs dans des bâtiments dédiés non visibles depuis l'aqueduc, zones d'interprétation et de médiation favorisant la sensibilisation du public, campagnes dirigées par l'État pour la restauration de l'ancienne structure. Quelques 18 ans plus tard, grâce aux efforts quotidiens des équipes sur site, nous continuons à prendre soin du site.

La préservation de ce beau Site du patrimoine mondial dépend également de la mise en place d'une politique culturelle ambitieuse et populaire qui contribue à sensibiliser et à promouvoir le respect du site auprès du grand public. Pour valoriser au mieux le site, notre programme se concentre particulièrement sur l'expression artistique. De beaux spectacles de lumière, organisés les soirs d'été, glorifient le monument.